Récits biographiques : Redline et “Les mots pour le dire” lancent une collection dédiée !
Est-ce la volonté de resserrer les liens au sein de « tribus » familiales un temps négligées au profit de « l’Individu-Roi » ? Le désir de reconnaître aux leçons du passé leur rôle sans pareil dans la définition de notre avenir, personnel autant que collectif ? Ou encore, le besoin éprouvé par beaucoup – un certain âge venu – de se raconter, dans le cadre d’un exercice cathartique encouragé par les thérapeutes ?
Sans doute un peu de tout cela… Quoiqu’il en soit, les récits de vie constituent de nos jours un genre littéraire en plein essor !
Parmi les quelques professionnels actifs dans ce créneau en Belgique, le Cabinet d’écriture « Les mots pour le dire » (voir ici deux vidéos à son propos) est sans nul doute un des plus dynamiques. Or, il vient de monter encore en puissance en se donnant une nouvelle ligne graphique, sous la forme d’une attrayante collection mêlant intimement restitution d’entretiens et trésors photographiques privés.
Directeur de l’entreprise et lui-même intervieweur-biographe, Julien KNOEPFLER a fait appel, pour designer cet élégant produit, à Marielle BAUTERS, graphiste fréquemment mobilisée par Redline. Mais la collaboration avec nous ne s’est pas arrêtée là : car c’est après nous en avoir confié les travaux d’imprimerie que la collection a été lancée, à raison de deux exemplaires publiés coup sur coup. Plusieurs autres récits d’ores et déjà en voie d’achèvement continueront la série au cours des mois qui viennent.
Lors du « debrief » que nous avons opéré au terme de ces deux publications, Marielle et Julien se sont montrés ravis des ouvrages fraichement sortis des rotatives. Ainsi, notre graphiste a-t-elle salué la fidélité des couleurs et la qualité du rendu des photographies. De son côté, Julien s’est félicité de la reliure et du choix du format carré, sur lequel nous l’avions conseillé : « Cette découpe 21 x 21 est à la fois originale, ludique et élégante : en résultent de « beaux objets », du genre de ceux qu’on laisse négligemment sur le table du salon, exposés au regard curieux des visiteurs ! ».
Deux quasi-centenaires aux destins passionnants pour qui aime l’Histoire de la Belgique !
La première de ces biographies (virtuellement feuilletable ici) raconte la vie d’une Liégeoise, Françoise COLSOULLE, née en 1921 puis ayant étudié à La Cambre, à Bruxelles, avant d’épouser l’architecte Pierre HUMBLET. Le couple (bientôt « complété » de quatre enfants !) passera 10 années (1950-1960) au Congo, entre Stanleyville et Léopoldville, dans le cadre d’une mission confiée par l’Office des Cités Africaines. Les interviews ont ici été menées in extremis, dans la mesure où Françoise COLSOULLE est malheureusement décédée au terme de deux riches rencontres, qui auront tout de même suffi à collationner les truculentes anecdotes reprises dans l’ouvrage.
De son côté, le second récit de vie restitue l’existence de Gabrielle Christiane de LANNOY (1919), née sixième sur onze (!) dans une famille bien connue de l’aristocratie belge. Ayant alternativement pour décors une résidence de Woluwe-Saint-Pierre et un château du Brabant wallon, les scènes d’enfance évoquent furieusement la… Comtesse de Ségur ! Comme dans la bio COLSOULLE, la réalité perdra nettement en ingénuité, toutefois, avec la survenance de la guerre : celle-ci sera la cause d’une fuite familiale éperdue en France, mais aussi de l’engagement de Christiane, devenue infirmière, au cœur de la Résistance…
Vous aussi, vous désirez faire appel à Redline pour lancer une collection de publications, cumulant cohérence d’ensemble et soin spécifique porté à chaque numéro ? Contactez-nous !